Cet ancien banquier à Rouen détourne 80 000€ des comptes d’une proche en Ehpad !

Cet ancien banquier à Rouen détourne 80 000€ des comptes dune proche en Ehpad !
Cet ancien banquier à Rouen détourne 80 000€ des comptes d'une proche en Ehpad !- © Getty images

Cet ancien banquier à Rouen détourne 80 000€ des comptes d’une proche en Ehpad ! L’homme de 73 ans a été condamné ce 3 janvier dernier par le tribunal de Rouen.

Cet ancien banquier détourne 80 000€ des comptes d’une proche en Ehpad, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Rouen (Seine-Maritime) pour abus de faiblesse et de confiance aux dépens de la cousine de son père. Découvrez les détails.

Cet ancien directeur adjoint d’une banque détourne 80 000 euros des comptes de sa tante en Ehpad !

Le principal intéressé âgé de 73 ans a comparu seul, sans défense. Derrière lui, les bancs des prévenus et des parties civiles étaient vides. Et parce que la cousine de son père est décédée huit ans plus tôt. Cette dernière n’avait ni conjoint ni enfant.

La mère du prévenu est également mise en cause. Elle aurait eu 96 ans ce 3 janvier 2023, date de l’audience, si elle aurait encore été de ce monde.

Les faits s’étalent entre 2011 à 2014. Directeur adjoint d’une agence de la SG à Rouen, le septuagénaire est poursuivi pour détournement de fonds au détriment de nombreux clients de la banque. Le Rouennais a été licencié par son employeur pour faute grave.

En chômage pendant trois ans avant sa retraite, il tombe dans le surendettement puisqu’il devait financer la procédure judiciaire en cours. Le fisc lui avait par ailleurs, infligé un redressement de 92 000€.

Il s’est alors tourné vers la cousine de son père, qui réside en Ehpad, pour se sortir de là. Bénéficiant de « ressources correctes » après avoir eu « un poste à responsabilité », sa tante vit depuis 2010 dans une maison de retraite à Bois-Guillaume.

Selon la déposition du directeur de l’Ehpad, son neveu serait la seule personne à lui rendre visite.

« 19 ou 20 chèques sont émis depuis le compte de la vieille dame au profit de son neveu », relève la présidente. Le cumul de tous ces mouvements d’argent totalise jusqu’à 80 000 euros.

22000 euros transitaient par le compte de la mère du prévenu avant d’être reversés sur celui du principal intéressé. S’ajoutent des retraits bancaires effectués avec la carte bancaire de la proche en Ehpad.

Avec en plus, les rachats de quatre contrats d’assurance vie d’environ 53 000 euros sur lesquels le prévenu a touché 20 000, juste après le changement de la clause bénéficiaire en sa faveur.

S’aperçevant que les comptes de la retraitée ont été siphonnés au point de ne plus pouvoir payer les redevances de l’Ehpad, l’Union départementale des associations familiales sollicite une mesure de protection. Sa succession s’avère déficitaire.

Cet ancien banquier reconnaît les faits, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Rouen.

Le prévenu reconnaît les faits toutefois il a tenu à ajouter : « Quand j’étais avec elle, elle comprenait très bien pourquoi elle m’aidait. ». Le mis en cause a alors fait valoir un testament manuscrit qui fait de lui l’unique héritier.

Un testament rédigé après qu’un « syndrome démentiel important » lui a été diagnostiqué. « Je n’avais pas cette impression, soutient le prévenu »

« Peu importe le testament, la victime se trouvait déjà dans un état de vulnérabilité », assène la représentante du ministère public. « Quand on a travaillé plusieurs années dans le secteur bancaire, on ne peut ignorer ce qui doit être fait dans la légalité. »

La procureure requiert alors 1 an de prison assorti d’un sursis envers le prévenu Coupable des faits qui lui sont aujourd’hui reprochés, il écope six mois de prison avec sursis.