Saturnin, un coq du hameau de Villalbe (Aude) a obtenu gain de cause. Le Tribunal de Carcassonne vient de délibérer. La justice estime que le gallinacé pourra librement continuer de chanter.
« Nous ne pensions pas, un jour, aller au tribunal pour un coq ! », Confiaient Charlotte Voltes et Mathieu Bobic, les propriétaires du coq Saturnin. Le tribunal rejette la plainte de ce voisin qui se dit gêné par le chant matinal de Saturnin. Il avait en effet saisi la justice pour nuisances sonores. Il se dit « épuisé, fatigué. Il n’arrive pas à trouver le sommeil parce que ses voisins ont un coq qui chante la nuit. Et cela dure depuis fin 2019 quand ce couple est arrivé. Avant, il y avait un poulailler mais pas de coq. » En plus de souhaiter le départ de la volaille, il réclamait également 5 000 euros de dommages et intérêts. La justice a finalement tranché. Comme rapporté par France 3 Occitanie, ce coq remporte une victoire judiciaire et peut chanter en toute liberté !
« Il n’y a qu’une personne qui se plaint de ce coq et qui veut s’en débarrasser ».
Les propriétaires de Saturnin se sont déjà faits à l’idée de se séparer du volatile avant de comprendre « qu’il n’y a qu’une personne qui se plaint de ce coq et qui veut s’en débarrasser ».
Ils avaient lancé une pétition rassemblant près de 3.000 signatures afin de plaider « la sauvegarde du patrimoine rural ».
Ce coq remporte une victoire judiciaire : il peut chanter en toute liberté !
« Dans sa décision, explique Me Franck Alberti, avocat de la famille propriétaire du coq, le tribunal a affirmé le caractère rural du hameau ».
Comme rappelé par nos confrères de RTL, depuis le 29 janvier 2021, une loi française vise à protéger le patrimoine sensoriel des campagnes. « Certaines odeurs et certains sons, comme le chant du coq, sont protégés étant « caractéristiques des espaces naturels ».
« Nous sommes dans un petit village où les cloches sonnent toutes les demi-heures entre 7 heures et 22 h 30, où les tracteurs des trois vignerons traversent dès 6 heures du matin les rues principales au moment des vendanges. Au-delà de ce conflit de voisinage, on rend justice à ceux qui prennent conscience des bienfaits de la campagne », poursuit Me Franck Alberti.