Ce champ inondé par 30 tonnes de lisier pour chasser les gens du voyage

Ce champ inondé par 30 tonnes de lisier pour chasser les gens du voyage
Ce champ inondé par 30 tonnes de lisier pour chasser les gens du voyage !-© iStock

Pour exprimer leur lassitude face à l’inaction de l’État, la Fédération départementale des Syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) des Yvelines mise sur une méthode expéditive pour « déloger » des familles de gens du voyage.

Ce champ inondé par 30 tonnes de lisier pour chasser les gens du voyage

Dans le cadre de leur opération « Récupérons nos terres ! », les représentants du syndicat professionnel agricole ont mobilisé huit engins agricoles pour déverser près de 30 tonnes de lisier face à près d’une quarantaine de caravanes.

Les faits ont eu lieu dans la matinée du 6 octobre 2023 aux abords du Four à Chaux (dans les Yvelines).

« C’est une action symbolique. Nous n’avons rien contre eux, mais cette situation est intenable, les agriculteurs ne sont pas des assistantes sociales. », Réagit François Lecoq, administrateur FDSEA et président de l’Union de Houdan de la fédération.

« Alors que nous devrions être en train de semer du blé pour la prochaine récolte, poursuit-il, nous sommes ici aujourd’hui une fois encore à cause de l’État français. En 2000, il a décidé et voté à l’Assemblée nationale une loi pour faire des aires d’accueil pour les gens du voyage. Bien entendu, ces aires d’accueil ne sortent pas. », Vocifère-t-il.

« Le gouvernement ne joue pas le jeu, commente de son côté les représentants de la communauté des gens du voyage. Nous faisons du mieux que nous pouvons. Il faut bien que nous nous mettions quelque part. »

« Nous sommes des gens simples, des familles évangélistes avec des enfants et des anciens. Nous ne cherchons pas l’affrontement, il n’y a ni alcool, ni tabac, ni bagarre chez nous. », Expliquent-ils.

« Cela va mal finir. »

« Les Yvelines est le seul département ne disposant pas d’aire de grand passage, plus adaptée à un groupe de notre taille. Pourtant nous sommes Français, nous avons des droits comme tout le monde. », Déplorent les représentants de la communauté des gens du voyage.

La communauté a promis de quitter les lieux d’ici dimanche 8 octobre 2023. Le problème n’est pas pour autant réglé puisque selon les suppositions de François Lecoq, « Ils iront dans un champ en Eure-et-Loir. Cela ne fera que déplacer le problème jusqu’au jour où cela va mal finir. »