Cancer du poumon : ce traitement très prometteur diminuerait de 40% les risques de récidives ainsi que de décès. Les détails.
Johnny Hallyday, Jean-Pierre Pernaut ont succombé des suites d’un cancer du poumon : ce traitement très prometteur diminuerait de 40% les risques de récidives et de décès. Voilà une étude porteuse de bien d’espoir.
Cancer du poumon : Un traitement prometteur voit le jour
Le cancer du poumon reste jusque-là, la principale cause de décès par cancer en France.
D’après les informations recueillies dans les colonnes de BFMTV, « la phase 3 de l’étude CheckMate 816 avait été publiée ce lundi », avec des résultats indiquait-on, capables de « changer les pratiques » sur la prise en charge de ce cancer, tout particulièrement dans les phases les plus précoces, comme rapportée par la Pr Christine M. Lovly, cancérologue à l’université Vanderbilt (USA).
Réalisée sur 358 patients, l’étude en question démontre que l’association d’une chimiothérapie traditionnelle à une immunothérapie, avant la chirurgie, diminue de manière importante les risques de décès et de récidives.
Mais dans ce cas-là, il faut que la tumeur soit bien localisée, opérable et sans métastases.
Si on sait que l’immunothérapie aide à freiner l’évolution des cancers métastatiques, c’est notamment sur les cancers plus précoces qu’elle prouve aujourd’hui son efficacité.
L’association de l’immunothérapie et de la chimiothérapie avant la chirurgie diminue ainsi de 40% le risque de décès à deux ans et de 37% celui de récidive. Chez 1/4 des patients, la tumeur devient ainsi non cancéreuse après le traitement. Ce chiffre tombe à 2% après une chimiothérapie seule.
« C’est un changement complet de l’évolution de la maladie. Les patients traités à Curie en 2017 sont encore vivants cinq ans plus tard! », souligne le Dr Nicolas Girard, oncologue et pneumologue à l’institut du thorax Curie-Montsouris, durant une conférence de presse.
« La survie sans retour ou progression de la maladie est de 31,6 mois avec ce double traitement, contre 20,8 mois avec la chimiothérapie seule ».
Le traitement est relativement court.
« À deux ans, peut-on lire 63,8% des patients du premier groupe n’ont pas vu la maladie revenir, contre 45,3% dans le second groupe ».
Ce traitement consiste alors à l’association de trois séances d’immunothérapie, à une chimiothérapie et présente l’avantage d’être relativement court. Le traitement ne demande que deux mois au total.
La clé restant néanmoins sur le fait de détecter, chez un maximum de patients, la maladie à un stade précoce.