Cancer du foie : ce produit chimique très courant favorise l’apparition de cette redoutable maladie. Explications.
Cancer du foie : ce produit chimique très courant favorise la survenue de cette maladie. On vous en dit plus dans nos prochaines lignes.
Il est surtout question de carcinome hépatocellulaire, le type de cancer hépatique le plus courant favorisé par un produit chimique persistant, largement répandu dans l’environnement comme révélé par la nouvelle étude, publiée ce 8 août 2022 dans le JHEP Reports.
Cancer du foie : ce produit chimique largement répandu favorise la maladie.
Les chercheurs ont détecté un lien entre l’exposition aux sulfonates de perfluorooctane (SPFO) et le carcinome hépatocellulaire non viral. Ces produits chimiques en question sont largement utilisés dans l’industrie depuis belle lurette.
On en retrouve dans certains produits d’hygiène et de beauté, tout comme dans les revêtements antiadhésifs des ustensiles de cuisine, les emballages alimentaires voire les tissus d’ameublement.
En s’accumulant dans l’environnement, ces produits pénètrent profondément dans la chaîne alimentaire, et in fine dans les tissus humains, dont le foie, est-il expliqué sur le site santemagazine.fr.
Dans les échantillons de sang prélevés, les chercheurs ont trouvé plusieurs types de PFAS ( pour substances polyfluoroalkylées, NDLR) avant que ne se développe le cancer du foie.
L’association la plus forte est celle qu’il y a entre le SPFO et le cancer hépatique.
« Ces produits chimiques peuvent endommager la fonction hépatique normale”
L’étude a permis l’identification d’un mode d’action possible. Les sulfonates de perfluorooctane ont altéré le processus normal de certains métabolismes. A savoir celui du glucose, des acides biliaires ainsi que des acides aminés à chaîne ramifiée dans le foie.
Cette perturbation des processus métaboliques normaux dans le foie pourrait engendrer ce qu’on appelle une stéatose hépatique non alcoolique (NASH) soit une accumulation de graisse hépatique, laquelle est un facteur augmentant le risque de développer un cancer.
“Notre travail fournit des informations importantes sur les effets à long terme de ces produits chimiques sur la santé humaine, en particulier en ce qui concerne la façon dont ils peuvent endommager la fonction hépatique normale”, concluait le Dr Leda Chatzi, co-auteure de l’étude et épidémiologiste à l’Université de Californie du Sud, à travers un communiqué.
“Cette étude poursuit-elle, comble une lacune importante dans notre compréhension des véritables conséquences de l’exposition à ces produits chimiques”.