Camaïeu : mise aux enchères le 7 décembre, deux entrepreneurs français en quête de l’enseigne

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Deux entrepreneurs français souhaitent faire un défi concernant la mise aux enchères de Camaïeu. Ils veulent redynamiser l’enseigne en changeant la marque en « made in France » à moindre prix.

Un Camaïeu made in France ?

L’avenir de Camaïeu s’annonce moins sombre que prévu. Après la liquidation judiciaire, force est de constater que l’avenir de la marque de prêt-à-porter féminin est en train de changer. En effet, l’enseigne sera mise aux enchères le 7 décembre prochain. Parmi les prétendants figurent deux entrepreneurs français qui espèrent remporter les enchères. D’ailleurs, leur objectif principal est de faire de petits changements et de relancer la marque. Précisément, ces deux entrepreneurs veulent en faire une marque 100% made in France. Alors, Karine Renouil-Tiberghien, l’une des deux entrepreneuses, a indiqué : « Ce n’est pas gagné parce que nous ne serons pas seuls à enchérir, mais nous sommes motivés ».

Néanmoins, Karine Renouil-Tiberghien n’est pas seule. Effectivement, elle peut compter sur les épaules de son associé Arnaud De Belabre. Il faut dire que la marque de prêt-à-porter féminin suscite l’intérêt de beaucoup d’acheteurs. Après 40 ans d’existence, Camaïeu a malheureusement dû subir une liquidation judiciaire après la pandémie mondiale de Covid-19. Par conséquent, Karine Renouil-Tiberghien a lancé un appel sur les réseaux sociaux visant à partager le projet de reprise de la marque. Un projet 100% made in France. Notez que les deux entrepreneurs ne sont pas des débutants dans le domaine. En effet, ils dirigent trois usines textiles en France spécialisées dans le tricot. Ainsi, ils connaissent le métier.

Il est « possible de faire du ‘made in France’ »

Alors, Camaïeu, la marque de prêt-à-porter féminin, vend des vêtements en grande distribution. « Nous avons prouvé qu’il était possible de faire du ‘made in France’ en grande distribution », explique Karine Renouil-Tiberghien. Elle pense pouvoir accéder à un soutien politique via les réseaux sociaux. Jusqu’en 1999, Camaïeu avait réussi à effectuer 80% de sa production en France. D’ailleurs, c’était dans un rayon de 300 km de Roubaix. Cependant, vu l’envolée des importations bon marché en provenance de Chine depuis ce jour, Camaïeu a dû changer de stratégie. Ainsi, ils ont externalisé la majeure partie de leur production.

Selon les rumeurs, les deux entrepreneurs cherchent à retrouver les racines de Camaïeu. De plus, la marque de prêt-à-porter ne produit plus les choses comme avant. Dès lors, les deux entrepreneurs souhaitent proposer des produits « made in France » à des prix raisonnables. D’ailleurs, c’est sans bousculer les bases. À noter que Camaïeu restera dans l’entre jeu. Et cela malgré le fait que les coûts soient légèrement plus élevés, ce qui ferait grimper les prix.

Camaïeu : on va se concentrer sur des succès des anciennes boutiques

Toutefois, comme vous pouvez l’imaginer, ce n’est pas le projet qui déterminera les candidats. En fait, seul l’argent compte aux enchères. Karine Renouil-Tiberghien et son associé estiment donc avoir pu réunir la somme dont ils pensaient avoir besoin pour racheter Camaïeu. Comme elle le souligne, il semble difficile d’évaluer la valeur de la marque. Et ce, « car elle dépendra des motivations des uns et des autres, que l’on ignore ». De plus, ils ne peuvent pas y mettre tout leur argent.

Les deux acheteurs français utiliseront d’abord les usines existantes. Cependant, ils ont tout de suite admis qu’ils voulaient construire de nouvelles usines. « C’est un projet industriel sur dix à quinze ans que nous portons », confie Karine Renouil-Tiberghien. Pour être efficace, la collection se concentrera sur 20% des produits les plus vendus des anciennes boutiques Camaïeu. Cela dit, on retrouvera les hauts en maille de chez Camaïeu, par exemple.