Cet allocataire de la CAF sanctionné pour une erreur qui n’est même pas de sa faute. Retour sur son témoignage.
« Le problème c’est que l’erreur ne vient pas de moi » !
Travailleur à temps partiel et bénéficiaire de l’allocation handicapé, Yannick a eu la mauvaise surprise de tomber sur un message de la Caf de la Haute-Garonne qui lui somme de leur rembourser « un trop perçu de 4 000 euros ».
De quoi laisser perplexe cet habitant de Toulouse qui n’a rien avoir avec l’erreur qui a été commise.
« Le problème c’est que l’erreur ne vient pas de moi, ils m’ont expliqué, par téléphone, qu’il s’agissait d’un problème informatique qui avait mal calculé mon allocation ».
Le comble, indique Yannick, c’est que « Je n’ai pas eu de courrier officiel, on ne m’a pas appelé et surtout j’ai dû faire des recherches pour savoir d’où provenait ce trop-perçu ».
Après insistance, l’institution finit par lui dévoiler le véritable origine du problème, soi-disant une erreur de l’algorithme de calcul des allocations. Malheureusement, c’est par échange téléphonique qu’il a eu cette explication.
« J’attends toujours le retour de la commission », faisait-il allusion à sa demande d’effacement de cette dette.
Comme précisé dans France 3 Occitanie, Yannick se demande toujours comment pourrait-il rembourser ce « trop-perçu« , car il n’en a tout simplement pas les moyens.
La CAF réagit
Interrogée sur la question, la Caisse d’allocation familliale s’est limitée d’évoquer le cadre légal de manière générale.
« Le calcul des allocations est basé sur le déclaratif et il peut y avoir un décalage entre les versements perçus et ce que l’on doit réellement percevoir. Il y a alors rééquilibrage », souligne Gérard Merlin, directeur adjoint de la Caf de Haute-Garonne.
« Toutes sommes dues en trop doivent être répétées (remboursées) », ajoute le directeur adjoint.
En revanche, conclut-il, si l’erreur vient de la Caf, celle-ci est mentionnée au dossier et « considérée par la commission de recouvrement à l’amiable ». Cette dernière peut soit statuer sur un effacement ou un allègement de la dette.