Le sujet était jusqu’alors totalement absent du projet de loi de la réforme des retraites présenté en Conseil des ministres ce 23 janvier dernier. L’exécutif a récemment indiqué qu’il réfléchissait à le faire évoluer dans sa réforme.
Pour pouvoir faire une demande, les cotisants doivent pour le moment, être âgés entre 20 et 66 ans (60 ans pour les fonctionnaires). De même, les rachats ne peuvent pas dépasser plus de 12 trimestres. Ils ne doivent pas valider plus de quatre trimestres de retraite par an. Le rachat des trimestres ne devient-il pas caduc si la réforme des retraites est adoptée en temps voulu ? Le point sur la question.
Rachat de trimestres : ce qu’il faut savoir sur ce dispositif ?
Mais au fait, qu’est-ce que d’abord le rachat de trimestres ? C’est un dispositif qui « permet aux cotisants qui ont du mal à atteindre une retraite à taux plein de pouvoir partir plus tôt ou revaloriser leur pension », moyennant des versements au régime général de la Sécurité sociale.
Peuvent être concernées ces périodes-ci durant lesquelles il n’a pas été possible pour vous de valider quatre trimestres de cotisations.
- Les années d’études supérieures
- Les années de cotisations incomplètes
- Les périodes d’apprentissage
- Les assistants maternels en activité entre 1975 et 1990
- Les enfants d’anciens harkis (sauf s’ils peuvent déjà bénéficier d’une retraite à taux plein).
Il est à préciser que les fonctionnaires ne peuvent racheter des trimestres uniquement au titre des années d’études supérieures.
Avec la réforme des retraites, le rachat des trimestres ne devient-il pas finalement inutile ?
Né en 1966, Philippe devait partir à la retraite à 65 ans pour avoir le taux plein. « J’ai racheté 12 trimestres d’études supérieures pour 75 000€ afin de pouvoir partir à 62 ans. J’ai perdu cet argent ?« , demande-t-il à nos confrères de MoneyVox.
« Avec ce rachat, explique-t-il, je partais à 62 ans à taux plein mais… si je dois partir à 63 ans ou 64, à quoi aura servi que je rachète mes trimestres ? »
Rappelons qu’à compter du 1er septembre 2023, l’âge légal de la retraite sera relevé progressivement de trois mois par an pour atteindre 64 ans en 2030, contre 62 ans aujourd’hui.
Pour le cas de Philippe, l’âge légal de départ à la retraite serait de 63 ans et 6 mois si jamais la réforme est adoptée en l’état.
De ce fait, « le rachat de la moitié des 12 trimestres s’avère finalement inutile« . En sachant, souligne le site spécialisé, « que la réforme vous contraint tout de même à travailler 3 trimestres de plus, ce qui réduirait le nombre de « rachats perdus » à 3 trimestres ».
« Pour les rachats, ou plutôt versements pour la retraite, je répète : attendez d’être certain d’en avoir besoin ! », recommande Pascale Gauthier, associée chez Novelvy Retraite.