Assurance vie : découvrez les propositions des candidats et candidates à l’Élysée. La rédaction d’Il est encore temps fait le point pour vous.
Assurance vie : découvrez les propositions des candidats et candidates à l’Élysée lors de la huitième édition des Assises de l’épargne, organisée ce lundi 14 mars l’Afer, principale association d’épargnants en France, à la salle Pleyel à Paris. L’association compte 770.000 adhérents et 55 milliards d’euros d’encours en assurance vie.
En moins d’1 mois avant le premier tour de l’élection présidentielle, l’Afer a invité les candidats à l’Elysée à venir exposer les grandes lignes de la politique de l’épargne qu’ils prévoient lors de leur mandat respectif. 6 d’entre eux ont envoyé leurs représentants respectifs.
Emmanuel Macron (La République En Marche)
Pas de «zig-zag fiscal», indique son représentant. «On ne touche à rien dans l’assurance vie» qui, rajoute le député LREM Laurent Saint-Martin, est un «produit connu et attendu» par les épargnants .
Une stabilité fiscale, portant sur les prélèvements sociaux, est à la carte. Sur la question de la succession, Emmanuel Macron prévoit «un allègement sur les transmissions populaires et de la classe moyenne».
Marine Le Pen (Rassemblement national)
Philippe N’Guyen, le représentant de Marine Le Pen a lui aussi, prôné la stabilité du statut fiscal de l’assurance vie ainsi que, la création d’un fonds souverain, qui proposerait aux épargnants des rémunérations à taux fixe (+2%). Elles augmenteraient selon la durée de détention.
Un abattement de 300.000 euros sur la résidence principale ou sur une «résidence unique» a également été évoqué.
Eric Zemmour (Reconquête)
Eric Zemmour ne compte pas non plus opérer de changement de la fiscalité actuelle de l’assurance vie. En revanche, Vijay Monany, son représentant a parlé de la suppression de la loi Sapin 2 (loi de 2016 qui permet à l’Etat de bloquer provisoirement les rachats sur les fonds en euros de l’assurance vie).
Le candidat prévoit de son côté, la création d’un «Livret Innovation» sur le modèle du PEA. Ce dernier serait exonéré de fiscalité et de prélèvements sociaux après 5 ans.
Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise)
Dans son programme, le candidat LFI prévoit la fin de l’exonération fiscale pour les assurances vie investies à l’étranger pour rapatrier les investissements sur le territoire national.
Son porte-parole Hadrien Toucel a également évoqué la volonté de Jean-Luc Mélenchon d’exonérer totalement les héritages qui se situent en dessous de 120 000 euros et de les taxer à 100% au-delà de 12 millions d’euros, afin de financer, les résidences universitaires. Il envisage aussi la création d’un grand pôle bancaire public.
Yannick Jadot (Europe Écologie-Les Verts)
Côté placements, Yannick Jadot veut selon son porte-parole, Guillaume Duval, instaurer une franchise fiscale de 200.000 euros par individu tout au long de la vie ( incluant les donations, successions, assurance vie).
Le candidat d’EELV envisage ainsi de dégager 6 à 8 milliards d’euros pour financer la dépendance. Il a pour objectif de favoriser l’épargne longue et son investissement dans la transition écologique.
Valérie Pécresse (LR)
La candidate des Républicains ne touchera pas, comme précisé par son représentant Xavier Bertrand, au statut fiscal de l’assurance vie. Elle souhaite inscrire dans la constitution, la non-rétroactivité des règles fiscales.
Mais aussi l’abattement de 100.000 euros pour les donations tous les 6 ans (au lieu des 15 ans actuellement).
Elle vise aussi à augmenter la franchise sur les successions en ligne directe (les enfants) à 200.000 euros par héritier (contre les 100.000 euros actuels) et à 100.000 euros en ligne indirecte (neveux et nièces).
Gérard Bekerman, président de l’Afer, préconise de faire passer à 75 ans l’âge pivot pour les versements en assurance vie fixé à 70 ans depuis 1991. Il envisage aussi de rehausser le niveau de l’abattement de 152.500 euros par bénéficiaire.