ASPA : 1 retraité sur 2 éligibles à cette aide ne la demande pas. Rappelons que cela représente un manque à gagner de 200€ pour plus de 300.000 personnes.
C’est pourtant une somme qui pourrait en soulager plus d’un à l’époque où on vit, où l’inflation met à mal le pouvoir d’achat de nombreux foyers. ASPA : 1 retraité sur 2 éligibles à cette aide ne la demande pas.
« Les non-recourants bénéficieraient, s’ils en faisaient la demande, de 205 euros mensuels en moyenne »
Les non-recourants représentent déjà près de la moitié des retraités éligibles à cette allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). 321.200 personnes ne l’ont pas réclamée en 2016 alors qu’elles auraient pu.
Cette aide est réservée à toutes les personnes de plus de 65 ans aux revenus inférieurs à 916€ par mois.
Pour les couples, la pension doit être de moins de 1423€ pour être éligible. Par ailleurs, il faut également résider en France durant plus de six mois, au cours de l’année civile du versement.
Cette prestation rappelons-le, n’est pas versée automatiquement. Il faut effectuer une demande auprès de l’organisme chargé de la retraite du potentiel bénéficiaire (Cnav, MSA, Sécurité sociale, Caisse de retraite des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers).
« Les non-recourants bénéficieraient, s’ils en faisaient la demande, de 205 euros mensuels en moyenne, tandis que les recourants bénéficient de 337 euros en moyenne », nous indique la DREES.
ASPA : près de la moitié des retraités éligibles à cette aide ne la demande pas.
Les femmes sont largement plus touchées par ce phénomène (52% d’abstention contre 44 % pour les hommes), indique l’étude en question. Pareillement pour les personnes propriétaires (72%) par rapport aux locataires (36%).
« Le taux de non-recours est d’autant plus faible que le montant attendu est élevé, explique nos confrères de TF1. Il est de 77 % pour des montants attendus mensuels inférieurs à 100€ et diminue progressivement, jusqu’à 22%, pour des montants attendus compris entre 500 et 600€ par mois ».
« Il remonte ensuite légèrement pour les deux dernières tranches, de plus de 600 euros ».
Ce taux élevé de non-recours s’explique d’une part, par le fait que le dispositif demeure méconnu. « J’en connais pleins qui ont des retraites de misère. Mais quand on ne sait pas, on ne nous le dit pas », confiait une femme au micro de TF1.
D’autre part, « certaines personnes se passent délibérément de l’Aspa en vue de leur succession ».
Tout simplement parce que les sommes versées au titre du minimum vieillesse peuvent être récupérées sur la succession après le décès de l’allocataire, « si l’actif net de la succession est supérieur à 39.000€ ».
Parmi les principaux facteurs explicatifs, on trouve aussi la rupture technologique. «
Il y a beaucoup de personnes âgées qui n’ont pas Internet », rappelait une retraitée, toujours auprès de TF1. « Tout se fait sur Internet maintenant. C’est le progrès, mais pas pour tout le monde », estimait cette femme.