Arnaque au CPF, fausse cagnotte, escroquerie au chèque : astuces pour s’en prémunir selon les experts en la matière.
Les arnaques financières pullulent aujourd’hui sur Internet et sur les réseaux sociaux. Pour déjouer les tactiques des escrocs, référez-vous au guide de prévention récemment publié par une cellule d’experts. Arnaque au CPF, fausse cagnotte, escroquerie au chèque : astuces pour s’en prémunir.
Ces dernières années, les autorités françaises ont carrément constaté une « explosion des arnaques en ligne », accentuées avec l’essor du télétravail et des réseaux sociaux.
Découvrez ces bons réflexes à avoir pour s’en protéger, selon la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF).
1. Arnaques au Compte Personnel de Formation (CPF)
La fraude au CPF fait recette. Pas étonnant qu’elle soit devenue l’arnaque la plus répandue en France.
Les pirates vous démarchent par téléphone, par mail ou encore par SMS pour vous informer que vos droits à la formation acquis sur votre Compte Personnel de Formation « arrivent à expiration ».
« Vous allez perdre vos droits », vous préviennent-ils avant de vous proposer une formation « prise en charge à 100% par l’Etat ».
Les escrocs cherchent en réalité, à vous convaincre d’investir les euros cumulés sur votre CPF dans de fausses formations, est-il rapporté dans Moneyvox, en « engendrant de facto une perte de droits du compte personnel de la victime », explique la Task-force.
Il faut savoir qu‘il n’existe pas de date d’expiration sur vos crédits CPF. Ils restent acquis à vie.
Le guide en question recommande de ne jamais communiquer les identifiants de votre CPF ou votre numéro de sécurité sociale. Ne cliquez pas non plus sur le lien reçu par SMS ou par mail.
Si vous souhaitez accéder à votre compte, connectez-vous uniquement sur le site officiel : www.MonCompteFormation.gouv.fr.
2. Les escroqueries au chèque bancaire
Grand classique des arnaques en ligne : les escroqueries au chèque bancaire. Les escrocs vous contactent par émail ou via les réseaux sociaux.
« Ils vous demandent si vous pouvez encaisser un chèque à leur place et leur faire un virement d’un montant équivalent ».
Ces malfrats vous promettent en contrepartie, de l’argent, soit une partie du montant encaissé.
Parfois, ils jouent sur vos émotions (ils ont besoin d’encaisser ce chèque pour venir en aide à un proche dans le besoin, mais ne peuvent pas le faire eux-mêmes), est-il détaillé par les experts.
Seulement voilà : le chèque à encaisser se révèle être faux ou avoir été volé. Lorsque votre banque s’en aperçoit, elle annule aussitôt le versement.
Si par malheur, vous avez déjà envoyé les fonds à l’escroc, vous êtes alors dans un véritable pétrin !
Vous n’avez presque aucune chance de vous faire rembourser par votre banque. Comment s’en prémunir ? C’est tout simple : n’acceptez jamais d’encaisser un chèque pour le compte d’un autre.
« Vous risquez à votre insu de vous rendre complice d’une fraude et de vous retrouver à découvert », précise la Task-force.
Lorsque vous faites un chèque, utilisez de préférence un stylo à bille à encre noire. Ne laissez aucune espace avant ou après les mentions obligatoires, et ne faites surtout pas de ratures.
« Quand on traite avec des personnes inconnues, les autres moyens de paiement sont beaucoup plus sécurisés que le chèque », prévient la Task-force.
Si vous êtes victime d’une escroquerie au chèque, effectuez un signalement sur la plateforme PHAROS du ministère de l’intérieur. Informez votre banque pour qu’elle puisse vérifier la validité des chèques.
Si le chèque a d’ores et déjà été encaissé puis les fonds transférés à l’escroc, faites d’emblée une demande de retour des fonds versés auprès de votre banque, ou bloquer le virement si celui-ci est en cours.
Déposez une plainte à la police ou à la gendarmerie et contactez le service INFO ESCROQUERIES au 08.05.80.58.17.
3. Les fausses cagnottes
Ces arnaques gagnent de plus en plus du terrain, surtout depuis le début de la guerre en Ukraine.
Des appels aux dons bidons, des cagnottes mensongères,… Les fausses cagnottes prennent plusieurs formes. Peu importe la méthode retenue, l’objectif est de susciter l’émotion des internautes pour les amener à donner de l’argent.
Vérifiez toujours que « la plateforme sur laquelle la cagnotte est organisée dispose des agréments nécessaires ».
Pour ce faire, rendez-vous sur le site de l’ORIAS, le registre des intermédiaires du secteur financier, et vérifiez que le site ne figure pas sur la liste noire de l’AMF.
« Si vous avez été démarché par des opérateurs vous invitant à procéder directement par le biais d’un virement sur un compte bancaire au financement d’un projet, il s’agit sans doute d’une pratique frauduleuse », alarme la Task-force.
En cas de doute sur une cagnotte en ligne, prévenez directement la DGCCRF ou l’ACPR. Vous pouvez par ailleurs, déposer plainte auprès de la police, de la gendarmerie, ou du procureur de la République.