Aldi et Lidl explosent en pleine crise, les deux discounteurs gagnent des parts de marché et piétinent tous dans leur passage. Explications.
Ces enseignes, rappellent Iri, ne sont pas épargnées de la hausse des prix généralisée dont particulièrement Lidl et Aldi, les plus sévèrement touchées par cette inflation avec une hausse de 8,7% en moyenne. Les supermarchés ont quant eux, enregistré une augmentation de 7,95%, contre 7,7% dans les hypermarchés. Aldi et Lidl explosent en pleine crise, les deux discounteurs gagnent des parts de marché.
Lidl et Aldi tirent mieux leur épingle du jeu en cette période de crise.
Malgré ce contexte économique délicat, les deux hard-discounts sont celles qui ont le plus gagné en parts de marché ces derniers mois.
Sur la période P9 (le mois d’août), les deux discounteurs ont enregistré selon Kantar « +0,3 point pour Lidl à 7,8% de part de marché sur l’ensemble de la distribution alimentaire. Même gain pour Aldi qui atteint lui les 2,7% sur la période ».
Le premier attire « des clients plus nombreux qui réalisent des paniers plus importants, rapporte le panéliste. La cote d’amour de Lidl continue d’augmenter. »
« Avec le contexte de baisse de pouvoir d’achat, Aldi, Lidl et Leclerc vont prendre des parts de marché », analyse Pascale Hébel, directrice prospective de la société de conseil C-ways.
Michel Biero a révélé qu’en 2021 son enseigne « a attiré 1 million de nouveaux clients et encore 400.000 sur la première partie de 2022 ».
Aldi poursuit sa percée dans la France avec 440.000 nouveaux clients sur la période selon toujours Kantar.
Pourquoi cet attrait particulier pour les discounteurs ?
Leur secret réside notamment dans leur prix généralement plus avantageux que les grandes enseignes, même en pleine période d’inflation.
Comme le confirme l’étude mensuelle de Kantar qui « place Lidl, Aldi et E. Leclerc sur le podium de l’image-prix des enseignes, rapporte BFMTV, à savoir celles que les consommateurs jugent comme étant les moins chères ».
Ce « ruissellement » des enseignes classiques vers les discounteurs est aussi à rechercher du côté de l’évolution des prix par catégories de produits.
« Si les prix dans les Carrefour, Auchan et autres Intermarché augmentent globalement moins que chez Lidl et Aldi, c’est surtout grâce aux marques nationales. Ces dernières n’ont augmenté « que » de 6,8% en août ».
« Les marques de distributeurs classiques (+10,7%) et surtout les premiers prix (+12,9%) flambaient bien plus que les produits vendus chez les discounteurs« .
Il est évident qu’il y a attrait croissant pour ce circuit sachant que « les clients les moins aisés qui sont sur-consommateurs de ces produits premiers prix ont davantage subi de hausse de prix que les clients discounteurs ».