Près de la moitié des personnes bénéficiaires du chèque alimentaire n’ont pas connaissance de l’existence de ce dispositif. On vous fait le point sur les conditions d’éligibilité.
De plus en plus de Français en précarité alimentaire…
En raison de la forte inflation des produits alimentaires en 2022, plusieurs millions de personnes se trouvent en précarité alimentaire c’est-à-dire qu’elles ne mangent pas à leur faim.
Faute de moyens financiers, d’autres se nourrissent mal et ce, d’un point de vue quantitatif comme qualitatif.
Une étude publiée en mai 2023 par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) révèle que la précarité alimentaire est passée de 12% à 16% (soit +4 points).
Parmi les personnes les plus affectées par cette difficulté alimentaire, on compte « les femmes, les plus jeunes, les personnes au chômage, et, d’une façon générale, celles aux plus faibles revenus » détaille le Crédoc.
50% des personnes éligibles ignorent les chèques alimentaires.
« Distribution de colis, épiceries solidaires, système de repas chauds, etc. »… « Pour lutter contre ce fléau, des associations mettent en œuvre un dispositif d’aide alimentaire visant à fournir des denrées aux personnes en situation de vulnérabilité économique ou sociale« , relaie 20 Minutes.
Ces personnes peuvent aussi compter sur les Banques alimentaires qui accompagnent près de 2,4 millions de personnes en 2022 ou encore les Restos du cœur qui prend en charge près de 2.000 centres en France.
En 2020, Emmanuel Macron avait évoqué l’idée d’un chèque alimentaire dont l’objectif est de « distribuer automatiquement un chèque de 50 euros » à tous les Français bénéficiant de la prime d’activité.
Un texte qui a finalement été rejeté par l’Assemblée nationale en avril. En revanche, le ministère des Solidarités a lancé un appel à projets pour soutenir des expérimentations locales dans le cadre du programme « Mieux manger pour tous ».
Le but est de « distribuer aux personnes en difficulté des bons à destination de magasins spécifiques ou de catégories de produits particulières« . Le tout « en partenariat avec des producteurs et points de vente » tout en collaborant avec les réseaux d’aide alimentaire.
Face à cette précarité, seulement 52 % des personnes pouvant bénéficier de ces aides y ont recours. Pour y avoir droit, faites votre demande auprès des associations locales.