20 ans sans salaire, cet employé « oublié » par son patron est recompensé de la coquette somme de 155 000 euros d’un coup ! On vous dit tout dans nos prochaines lignes.
20 ans sans salaire, cet employé « oublié » par son patron est recompensé de 155 000 euros d’un coup
C’est l’histoire de Lahcène, ce chauffeur poids lourd âgé de 61 ans, qui réside en Seine-Saint-Denis. Suite à un malaise cardiaque, il a été déclaré inapte au travail, mais son employeur, l’entreprise Suez Recyclage & Revalorisation, ne l’a jamais reclassé.
Au lieu de le licencier, Lahcène a été maintenu comme salarié pendant vingt longues années, sans percevoir le moindre salaire.
« Il était au conseil de prud’hommes de Pontoise (Val-d’Oise), mercredi 23 novembre, pour demander réparation après avoir été maintenu comme salarié de l’entreprise Suez, sans toucher de salaire pendant vingt ans« , souligne Le Parisien.
Ce conducteur de camion qui vit à Montfermeil n’a donc pas été rémunéré pendant deux décennies et ne vivait qu’avec 552€ par mois grâce à la CPAM et à la CAF.
Sa société ne pouvant pas proposer de reclassement aurait dû renvoyer son salarié, ou sinon, continuer à lui verser ses honoraires.
Mais Lahcène n’a bénéficié d’aucune de ces deux options. Le conseil de prud’hommes de Cergy-Pontoise a finalement donné gain de cause à ce chauffeur de 62 ans.
Le verdict est tombé…
Le verdict est tombé le 27 juin dernier : la juridiction a rendu son jugement en faveur du travailleur injustement lésé.
L’employeur a été condamné à verser une somme totale de 155 036,23 euros, décomposée comme suit : « 88 446,49 euros de salaires, primes et congés pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, 50 000 euros de dommages et intérêts, 14 089,74 euros d’indemnité de licenciement, et enfin, 2 500 euros pour couvrir les frais de justice engagés », énumère le quotidien francilien.
Si Me Dominique Brousmiche, l’avocat de Lahcène, reclamait 720 000€, dont 610 000€ de dommages et intérêts, l’institution n’est pas allée jusque-là puisque “rien n’interdit à un salarié, même non licencié, de chercher un autre emploi”, estiment les jurés des prud’hommes.