Le coût de la vie étudiante a considérablement augmenté au cours des dernières années. Selon la dernière estimation de l’Unef pour l’année 2023, il atteint environ 6,5 %. En réponse, les présidents d’université réclament de manière urgente l’instauration d’un revenu mensuel de 1 000 euros pour tous les étudiants.
Précarité étudiante : Le coût de la vie continue d’augmenter en 2023 !
Entre les frais de scolarité, le coût du logement, de l’alimentation et de l’énergie, sans oublier les dépenses liées aux transports et à la santé, les postes de dépenses des universitaires sont nombreux.
Avec une augmentation de 6,47% en 2023, selon le calcul de l’Unef, le coût de la vie étudiante a enregistré une dépense annuelle supplémentaire de 594,75 €. Une situation « inédite en 19 ans d’enquêtes », affirme le syndicat dans les colonnes de BFMTV.
Cette réalité est principalement due à la flambée des prix des produits de première nécessité. Les produits alimentaires grignotent une part importante du budget des étudiants de l’enseignement supérieur, avec une augmentation de plus de 14,3% en 2023 par rapport à 2022.
La dépense énergétique a également connu une hausse significative, avec une augmentation de plus de plus de 22% pour le gaz naturel, 1, plus de 20,7% pour le gaz et plus de 10,1% pour l’électricité.
De plus, le loyer demeure la principale source de dépenses des étudiants, représentant plus de 60% de leur budget, toujours selon l’Unef.
Dans le parc privé, le syndicat a mesuré le coût moyen du loyer national à 570,69 € en 2023, contre 561,07 € en 2022, soit une hausse de plus de 1,72%.
Quant aux logements des résidences Crous, occupés par 6% des étudiants, la même étude indique une augmentation de 3,5%. Le montant du loyer est ainsi passé de 381,48 € à 394,83 € cette année. Ce qui oblige ainsi la plupart des étudiants à travailler durant les heures creuses.
Un revenu minimum pour étudiants : l’appel des présidents d’Université…
Face à la précarité criante que connaissent de nombreux universitaires en France, un collectif de 14 présidents d’université a alerté les autorités compétentes en proposant la création d’une « allocation d’étude pour les étudiants ».
Conscients de son impact négatif sur les performances académiques, ces responsables ont souligné l’importance de ce revenu minimum, comparable au SMIC.
« Nous pensons qu’un revenu minimum étudiant pourrait avoir des vertus pédagogiques et économiques », déclare le président de l’université de Strasbourg, Michel Deneken, le mardi 19 septembre dernier au micro de Franceinfo.
Ce dernier reste persuadé qu’une telle mesure augmentera la performance et productivité des étudiants.
« Nous pensons que des jeunes libérés de cette épée de Damoclès qu’est le travail pour payer le loyer, pourraient être diplômés plus rapidement. Donc, on gagnerait en années de formation », explique-t-il.
Bref, ces présidents d’université redoutent fort que l’absence de réaction rapide des autorités principales ne conduise à une augmentation démesurée du coût de la vie étudiante, rendant ainsi l’accès à l’université difficile pour tous les élèves issus de familles modestes.